Boomerang du passé
Ce matin, le réveil a été moins dur. Depuis le début de ma nouvelle thérapie, je ne sens pas un grand changement.
J'ai été diagnostiquée borderline et bipolaire il y a peu de temps, mais je le savais depuis fin 2006.
A l'époque, j'ai eu ma première crise d'angoisse, des souvenirs noirs sont venus tout droit de mon passé, comme un boomerang, éclater en mille morceaux dans mon présent.
Je traversais une période chargée d'émotions négatives qui m'a poussée à consulter sans satisfaction 3 psychiatres et une psychologue pour trouver à la fin une psychanalyste (ma bonne fée Danielle) qui m'a énormément aidée.
Je me sentais jugée, pas assez à l'aise pour me dévoiler, raconter mon histoire aux autres psys. Imaginez-vous tous nus devant une personne, qui vous examine pour la première fois, qui en plus (vous le sentez), va juger les moindres défauts de votre corps.
C'est ainsi que je ne voulais pas que ma cellulite ni mes vergetures mentales soient auscultées par le premier psy rencontré. Je devais faire confiance ; avec Danielle, c'était gagné.
Elle m'avait reçue, exceptionnellement, un samedi, pour écouter toute la matinée, une femme choquée, prise au dépourvu par sa mémoire qui vient de lui livrer des souvenirs horribles, qu'elle a pourtant réussi à bien cacher pendant de nombreuses années.
Je venais de me souvenir que j'ai été abusée sexuellement, vers l'âge de 5 ans, par mon cousin de 10 ans mon aîné.
Et comme une "bonne" nouvelle ne vient jamais toute seule, je me suis mise à évoquer et presque revivre plein de souvenirs de mon passé, de mon enfance pas comme les autres.
En parallèle et en dépit du refus de Danielle d'étiqueter les personnes pour ne pas les mettre dans des cases psychologiques, "on est tous névrosés", me disait-elle quand j’insistais pour obtenir un diagnostic, "tu es déglinguée par ton histoire comme un bateau en pleine tempête, il faut attendre le calme et tout finira par rentrer dans l'ordre".
Fidèle à mon obstination, je poursuivais mes recherches sur mon état mental, je voulais à tout prix mettre un nom sur ma douleur, savoir à quelle "catégorie" de pathologie mentale j'appartenais.
Suis-je psychopathe? névrosée? folle ou pas folle? je voulais un nom pour ce mal qui a ruiné toutes mes tentatives de bonheur, ma vie durant.
A mes yeux, c'était une question de vie et de mort.
J'ai été diagnostiquée borderline et bipolaire il y a peu de temps, mais je le savais depuis fin 2006.
A l'époque, j'ai eu ma première crise d'angoisse, des souvenirs noirs sont venus tout droit de mon passé, comme un boomerang, éclater en mille morceaux dans mon présent.
Je traversais une période chargée d'émotions négatives qui m'a poussée à consulter sans satisfaction 3 psychiatres et une psychologue pour trouver à la fin une psychanalyste (ma bonne fée Danielle) qui m'a énormément aidée.
Je me sentais jugée, pas assez à l'aise pour me dévoiler, raconter mon histoire aux autres psys. Imaginez-vous tous nus devant une personne, qui vous examine pour la première fois, qui en plus (vous le sentez), va juger les moindres défauts de votre corps.
C'est ainsi que je ne voulais pas que ma cellulite ni mes vergetures mentales soient auscultées par le premier psy rencontré. Je devais faire confiance ; avec Danielle, c'était gagné.
Elle m'avait reçue, exceptionnellement, un samedi, pour écouter toute la matinée, une femme choquée, prise au dépourvu par sa mémoire qui vient de lui livrer des souvenirs horribles, qu'elle a pourtant réussi à bien cacher pendant de nombreuses années.
Je venais de me souvenir que j'ai été abusée sexuellement, vers l'âge de 5 ans, par mon cousin de 10 ans mon aîné.
Et comme une "bonne" nouvelle ne vient jamais toute seule, je me suis mise à évoquer et presque revivre plein de souvenirs de mon passé, de mon enfance pas comme les autres.
En parallèle et en dépit du refus de Danielle d'étiqueter les personnes pour ne pas les mettre dans des cases psychologiques, "on est tous névrosés", me disait-elle quand j’insistais pour obtenir un diagnostic, "tu es déglinguée par ton histoire comme un bateau en pleine tempête, il faut attendre le calme et tout finira par rentrer dans l'ordre".
Fidèle à mon obstination, je poursuivais mes recherches sur mon état mental, je voulais à tout prix mettre un nom sur ma douleur, savoir à quelle "catégorie" de pathologie mentale j'appartenais.
Suis-je psychopathe? névrosée? folle ou pas folle? je voulais un nom pour ce mal qui a ruiné toutes mes tentatives de bonheur, ma vie durant.
A mes yeux, c'était une question de vie et de mort.